Xavier de Cacqueray est issu d'une famille de tradition militaire et affirme très tôt son aspiration au métier des armes par un coup d'éclat dans la Résistance. À l'âge de 15 ans, en 1943, il pénètre un poste allemand sur la ligne de démarcation et s'empare de documents divers, cette action d'éclat lui vaut d'être décoré de la Croix de guerre 1939-1945 avec étoile d'argent. Après un passage de trois ans en classe préparatoire au lycée Sainte Geneviève, il intègre l'ESMIA en qualité de Saint-Cyrien, dans la promotion général Frère (1948-1950). Il sort de Saint-Cyr bien classé et choisit l'arme blindée cavalerie. Après une première et éphémère affectation au 1er régiment de Hussards, il est envoyé en Indochine en 1952. Sur le théâtre du delta du fleuve Rouge, au Tonkin, au sein du 2e groupement d'escadrons amphibies du 1er régiment étranger de cavalerie, il se distingue particulièrement, reçoit deux blessures et est décoré pour plusieurs actions d'éclat de la croix de guerre des TOE avec deux palmes et une étoile d'argent. Rapatrié sanitaire en 1954, il reçoit peu après son affectation au 1er régiment de Spahis, stationné en Allemagne, la croix de chevalier de la Légion d'honneur, consécration suprême au regard de ses états de services exceptionnels en Indochine. Il est déployé au Maroc en 1956, où il ronge son frein avant d'être affecté sur sa demande en Algérie. Il est alors déployé dans les Aurès, au sein du 3e escadron du 4e régiment de chasseurs. Nommé capitaine, il prend la tête de l'escadron en juillet 1957, il y jouit déjà d'une solide réputation de meneur d'hommes et de tacticien de la contre-insurrection. Le 28 septembre 1958, pour protéger le déroulement des opérations de référendum dans le secteur de Constantine, en particulier sur la SAS de Oued-Athménia, il mène une opération de nuit sur la mechta Kénaouia, afin d'y détruire un groupe de rebelles retranchés là. À la tête d'un peloton, couvrant la retraite de ses hommes, il tombe blessé frappé de quatre balles. Il décède quelques heures plus tard à l'âge de trente ans et reçoit la croix d'officier de la Légion d'honneur à titre posthume.